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28.10.2025

Communiqué de presse - Dermatose Nodulaire Contagieuse: La crise dans la crise

28.10.2025 -
Malgré le satisfecit du gouvernement concernant l’efficacité de sa politique, on constate que la maladie n’est pas sous contrôle. Les Deux-Sèvres sont pour l’heure indemnes, mais pour combien de temps encore ? L’expansion récente de la maladie dans des zones très éloignées des premiers foyers l’a conduit à la fermeture des frontières à l’exportation, une mesure précipitée, traduisant la panique plus que la maîtrise. Pendant ce temps, le transport des animaux d’un bout à l’autre du pays continue pour la filière industrielle, contribuant à la dissémination de la maladie. Et pourtant, dans le même temps, les autorités françaises refusent toujours de vacciner massivement les troupeaux. C’est incompréhensible.

Dermatose Nodulaire Contagieuse: La crise dans la crise

Malgré le satisfecit du gouvernement concernant l'efficacité de sa politique, on constate que la maladie n'est pas sous contrôle. Les Deux-Sèvres sont pour l'heure indemnes, mais pour combien de temps encore ? L'expansion récente de la maladie dans des zones très éloignées des premiers foyers l'a conduit à la fermeture des frontières à l'exportation, une mesure précipitée, traduisant la panique plus que la maîtrise. Pendant ce temps, le transport des animaux d'un bout à l'autre du pays continue pour la filière industrielle, contribuant à la dissémination de la maladie. Et pourtant, dans le même temps, les autorités françaises refusent toujours de vacciner massivement les troupeaux. C'est incompréhensible.


Si la France avait choisi de bloquer les frontières tout en lançant un plan national de vaccination, cela aurait pu être entendu : une démarche cohérente pour protéger le cheptel et stabiliser la situation sanitaire. Mais aujourd'hui, nous subissons des restrictions sans stratégie et des fermetures sans perspective.


Sur le terrain, les contraintes s'accumulent : visites interdites, restrictions d'épandage, contrôles administratifs à répétition… Tout est fait pour rejeter encore et toujours la faute sur les éleveurs. Résultat : pris entre la peur de la sanction et la nécessité de faire tourner son élevage, ils ne savent plus sur quel levier agir sans mettre en danger leur troupeau.


Mais l'éleveur n'est qu'un maillon parmi d'autres, un rouage pris dans une filière qu'il ne maîtrise pas et qu'il subit, crise après crise. Et ces crises, liées au réchauffement climatique et à la mondialisation des échanges, se répéteront encore et encore. Sans éleveurs, il n'y a tout simplement plus de commerce, plus de filière, plus de souveraineté alimentaire.


Il est urgent que l'État rassemble au lieu de diviser, qu'il écoute au lieu d'imposer. Sans concertation, sans stratégie commune, sans reconnaissance du terrain, nous allons droit vers une crise dans la crise. Les règles sont pensées sans marge d'humanité. Il faut travailler avec les instances qui appliquent les règles, pas seulement avec celles qui les écrivent. Ce sont elles qui peuvent les rendre applicables, comprises et acceptées. Le facteur humain ne se maîtrise pas, il s'accompagne. Et tant qu'on fera comme s'il n'existait pas, les crises sanitaires se heurteront à la même impasse : des mesures inapplicables et une défiance grandissante.


Nous demandons :

  • le déclassement par l'UE* de la dermatose nodulaire de la catégorie A, pour permettre une gestion plus souple et adaptée,
  • l'accès à la vaccination pour tout le cheptel français, pour protéger et stabiliser nos élevages,
  • une information claire et régulière des éleveurs dans chaque département,
  • des réunions de coordination entre tous les acteurs : services de l'État, chambres d'agriculture, organisations syndicales et filières,
  • et enfin, des mesures protectionnistes immédiates : si les frontières sont fermées à l'exportation, aucune viande bovine étrangère ne doit entrer sur le sol français.

Il en va de la survie de nos fermes, de notre souveraineté alimentaire, et de la cohérence des politiques publiques.


Contact :
Benoit JAUNET, porte-parole : 06 89 32 23 32

CAMPAGNES SOLIDAIRES
NOUS CONTACTER Confédération paysanne des Deux-Sèvres
12 bis rue Saint-Pierre - 79500 Melle - 07 82 30 79 59